HRC 46 : ADHRB pointe du doigt la culture de l’impunité parmi les officiels au Bahreïn et en Arabie Saoudite

Madame la Présidente

Nous voudrions soulever la question des violations systématiques et continues des droits humains à Bahreïn et en Arabie Saoudite. En particulier, la question des milliers de prisonniers politiques et de défenseurs des droits humains.

A Bahreïn, M. Hasan Mushaima, leader de l’opposition politique à Bahreïn, et son co-leader, M. Abdulwahab Husain, ont été condamnés à la prison à vie parce qu’ils ont dirigé le mouvement pro-démocratique à Bahreïn en février 2011. Tous deux ont revendiqué le droit du peuple bahreïni à l’autodétermination et ont appelé à la fin de la dictature et des violations des droits humains dans le pays.

Abduljalil al-Singace, Abdulhadi al-Khawaja et Naji Fatil sont des défenseurs des droits humains bien connus non seulement au Bahreïn mais aussi dans la région du CCG. Ces éminents défenseurs des droits humains ont documenté de nombreuses violations des droits humains commises par le gouvernement Al-khalifa à Bahreïn. En particulier, pendant le mouvement pro-démocratique qui a conduit le gouvernement bahreïni à les arrêter et à les punir par de longues peines d’emprisonnement.

En Arabie saoudite, l’avocat des droits humains Waleed Abo-Alkhair a été pris pour cible par les autorités saoudiennes en raison de son travail en faveur des droits humains. Il a été arrêté et torturé et maltraité lors des interrogatoires, puis condamné à des années de prison.

Il est inquiétant de voir le gouvernement de Bahreïn, qui est actuellement membre du Conseil des droits de l’homme, traiter de la sorte les défenseurs des droits humains et les prisonniers de conscience. Nous demandons au Conseil d’adapter certaines normes en matière de droits humains aux critères d’adhésion afin que des gouvernements comme celui de Bahreïn ne deviennent pas membres alors qu’ils commettent des violations systématiques des droits humains de leurs citoyens.