ADHRB à la CDH42 a fait part de ses inquiétudes quant à l’incapacité du Koweït à mettre en œuvre les recommandations qu’il a reçues au cours de son deuxième cycle de l’examen périodique universel des apatrides bidoon

Aujourd’hui, Americans for Democracy & Human Rights in Bahrain (ADHRB) ont fait une déclaration orale au cours du débat général sur le point 6 concernant l’Examen périodique universel (EPU) du Koweït. Le pays a reçu plusieurs recommandations concernant les violations des droits de l’homme, en particulier concernant les non-ressortissants et les apatrides, à savoir les bidoon, mais ne les a pas mises en œuvre et il continue de violer les droits de l’homme et de restreindre la liberté d’expression, de réunion et d’association.

Monsieur le Président,

Avant le 3e cycle de l’EPU du Koweït, nous aimerions attirer l’attention du Conseil sur les violations des droits de l’homme en cours au Koweït, en particulier concernant les non-ressortissants et les apatrides, également connus sous le nom de bidoon, en violation des recommandations qu’il a reçues au cours de son 2e cycle d’examen périodique universel en 2015.

Lorsque le Koweït a subi son deuxième examen périodique universel, il a reçu plusieurs recommandations concernant les droits des apatrides et des bidoon, ainsi que la liberté d’expression, de réunion et d’association.

Les plus de 100 000 apatrides au Koweït se voient systématiquement refuser l’accès aux services sociaux et à l’emploi, malgré les appels du Comité des Nations Unies pour l’élimination de la discrimination raciale exhortant le Koweït à garantir leur inclusion. Ils sont également victimes de torture et d’abus, en particulier lorsqu’ils tentent d’exercer leurs droits à la liberté de réunion et d’expression. Par exemple, les autorités ont récemment arrêté l’activiste apatride Abdulhakim al-Fadhli pour avoir participé à une manifestation pacifique en 2012.

Le gouvernement koweïtien restreint également les droits des Koweïtiens à la liberté de parole et d’expression, les autorités utilisant les dispositions de la Constitution, de la loi sur la sécurité nationale et d’autres lois pour interdire les expressions pacifiques de la dissidence. Ces restrictions s’étendent à Internet, où la liberté est limitée et où les autorités surveillent l’activité en ligne et les sites de médias sociaux pour surveiller et cibler les individus qui expriment une idéologie anti-gouvernementale.

Le mécanisme de l’EPU ne fonctionne que si les États le prennent au sérieux et mettent en œuvre les recommandations. Nous appelons le Koweït à mettre en œuvre toutes les recommandations de l’EPU reçues et à améliorer leur bilan en matière de droits après leur prochain examen périodique universel du 3e cycle.

Je vous remercie