Trois députés irlandais interrogent le ministre des Affaires étrangères sur les violations des droits humains à Bahreïn et sur Hassan Mushaima

Trois députés du Dáil Éireann – Niall Collins, Joan Collins et Michael Creed – ont soumis chacun une question au ministre irlandais des Affaires étrangères, Simon Coveney, concernant les violations continues des droits humains à Bahreïn et les efforts que l’Irlande peut faire pour obtenir la libération de Hasan Mushaima, le leader de l’opposition politique dans le pays. Americans for Democracy & Human Rights in Bahrain (ADHRB) se félicite de ces questions parlementaires et remercie les députés susmentionnés d’attirer l’attention sur les violations continues des droits humains et sur la situation critique des militants politiques emprisonnés au Bahreïn.

Questions

Le député Niall Collins a demandé au ministre des Affaires étrangères son point de vue sur les questions soulevées dans la correspondance ministérielle sur [Hasan Mushaima] et s’il fera une déclaration à ce sujet.

La députée Joan Collins a demandé au ministre des Affaires étrangères s’il comptait aborder les graves violations des droits humains et l’absence d’institutions démocratiques à Bahreïn, et si le gouvernement avait exigé la libération du chef de l’opposition politique [Hasan Mushaima].

Le député Michael Creed a demandé au ministre des affaires étrangères son point de vue sur la détention actuelle du chef de l’opposition politique à Bahreïn [Hasan Mushaima], les efforts que l’Irlande pouvait faire pour obtenir sa libération et s’il fera une déclaration à ce sujet.

Réponse

Le ministre des Affaires étrangères, Simon Coveney, a répondu en prenant en compte toutes les questions : « La situation des droits humains à Bahreïn reste un sujet de grave préoccupation. […] nous sommes préoccupés par les cas continus de violations des libertés fondamentales. Je note avec inquiétude les rapports concernant la santé et le bien-être de la personne en question [Hasan Mushaima]. L’Irlande exhorte tous les États à sauvegarder les droits humains des prisonniers et des détenus tels qu’ils sont énoncés dans l’Ensemble de règles minima pour le traitement des détenus des Nations unies, également connu sous le nom de règles Mandela »*.

Le ministre a ensuite déclaré que le respect des droits humains sera assuré par les organismes internationaux, en participant activement au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies ; et par l’UE, avec sa délégation à Riyad (accréditée auprès de Bahreïn), le représentant spécial de l’UE pour les droits de l’homme a déjà adressé ses préoccupations en matière de droits

humains au gouvernement bahreïni, en soulignant la situation actuelle de Hasan Mushaima. Simon Coveney a conclu en assurant que « l’Irlande continuera à suivre l’évolution de la situation à Bahreïn »*, pour demander au gouvernement bahreïni de faire des progrès concernant ses engagements en matière de droits humains.

ADHRB remercie les trois députés qui ont émis ces questions. Les manquements aux droits humains se poursuivent sans relâche à Bahreïn, et sa population a besoin que la communauté internationale se dresse contre ces violations. Celles-ci ont été commises même lorsque le gouvernement a accepté les recommandations internationales demandant explicitement d’interdire de tels comportements. La libération de tous les prisonniers politiques, y compris Hasan Mushaima, serait une étape importante pour limiter les violations des droits humains dans le pays. La réponse du ministre est bien accueillie. On s’attend à ce que l’État irlandais poursuive son action diplomatique par le biais des organismes internationaux, afin de contraindre le gouvernement bahreïni à tenir ses promesses.