Au HRC 43, le Bahreïn: Politique cohérente de torture

Aujourd’hui, une intervention orale a été prononcée à la 43e session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, dans le cadre du dialogue interactif du point 3 avec le Rapporteur spécial sur la torture. L’intervention s’est concentrée sur l’arrestation et la détention de militants bahreïnis qui ont été détenus et torturés pour leur engagement avec le Conseil des droits de l’homme.

 

 

 

Monsieur le Rapporteur,

 

Nous voudrions attirer l’attention du Conseil sur le cas de quatre femmes qui ont été victimes d’abus et de torture de la part du gouvernement bahreïni, y compris dans le cadre d’actes de représailles.

 

En mai 2017, des responsables bahreïnis ont convoqué la défenseuse des droits humains Ebtisam AlSaegh pour un interrogatoire au poste de police de Muharraq après son retour de sa participation à la 34e session du Conseil des droits de l’homme. Là, des agents de l’Agence de sécurité nationale l’ont détenue et interrogée pendant sept heures et l’ont agressée et maltraitée physiquement, verbalement, psychologiquement et sexuellement dans le but de l’empêcher de poursuivre la défense des droits humains et d’obtenir des informations sur son engagement avec les organisations internationales de défense des droits humains et le Conseil des droits de l’homme.

 

Le gouvernement bahreïni a également arrêté Hajer Mansoor, la belle-mère de Sayed Ahmed Alwadaei, une militante des droits humains bahreïni basée à Londres, pour le travail de son gendre. Au cours de son interrogatoire, Mansoor a été victime de violences physiques et verbales. La Cour de cassation de Bahreïn a confirmé sa condamnation, bien que le Groupe de travail sur la détention arbitraire ait jugé son emprisonnement arbitraire et un acte de représailles.

 

Dans la prison pour femmes d’Isa Town, des responsables ont pris pour cible Mansoor et ses deux compagnons de cellule, les militantes Najah Yusuf et Medina Ali, dans un acte de représailles après que le rapport de septembre 2018 du Sous-Secrétaire général de l’ONU a attiré l’attention sur leurs cas. Les trois femmes ont été battues et détenues à l’isolement, après quoi Mansoor a été hospitalisée.

 

Nous restons préoccupés pour AlSaegh, Mansoor, Yusuf et Ali et nous demandons au rapporteur quelles sont les obligations des membres du Conseil de respecter et de promouvoir les droits de l’homme et de prévenir la torture.

 

Je vous remercie.