Cinq députés irlandais appellent le gouvernement irlandais à répondre à la détérioration de la situation des droits humains dans la prison de Jau et à mener une déclaration commune au Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies.

Cinq membres du Dáil Éireann-Député Joan Collins, député Ruairí Ó Murchú, député Seán Haughey, député John Brady, député Sean Sherlock-ont posé des questions au Ministre des Affaires étrangères, député Simon Coveney, concernant les efforts déployés par l’Irlande pour mener une déclaration commune au Conseil des droits de l’homme des Nations unies en vue de la 80e réunion du Comité permanent, ainsi qu’au Ministre Coveney pour savoir s’il allait commenter la détérioration de la situation des droits humains à la prison de Jau en raison de l’épidémie du COVID-19. En outre, quatre sénateurs – Vincent P Martin, David Norris, Joe O’Brien, Paul Gavan – ont soulevé les problèmes à la prison de Jau auprès du Ministre des Affaires étrangères, sous la forme de communications directes. Americans for Democracy & Human Rights in Bahrain (ADHRB) se réjouit de ces questions et remercie ces députés et sénateurs pour leur plaidoyer continu contre les violations de droits humains à Bahreïn.

Le député Joan Collins a demandé au Ministre Coveney « si l’Irlande mènera une déclaration commune au Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU pour la 80e réunion du Comité permanent »1.

Le député Ruairí Ó Murchú a demandé au Ministre Coveney « si son attention a été attirée par l’épidémie importante de COVID-19 dans la prison de Jau à Bahreïn ; les détails de son récent engagement avec le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies et le dialogue UE-Bahreïn sur les droits humains concernant les prisonniers de conscience bahreïnis et leur traitement ; et s’il fera une déclaration à ce sujet »2.

Le député Seán Haughey a demandé au Ministre Coveney « s’il soulèvera ses préoccupations au regard du traitement des prisonniers politiques à la prison de Jau à Bahreïn ; si son attention a été attirée sur le fait que l’épidémie de COVID-19 et la surpopulation dans la prison en général représentent une menace importante pour la santé et le bien-être des prisonniers ; et s’il fera une déclaration à ce sujet. »3

Le député John Brady a demandé au Ministre Coveney « s’il appellera à la libération des prisonniers de conscience bahreïnis, étant donné les abus et la propagation incontrôlée du COVID-19 dans le système carcéral ; et s’il fera une déclaration à ce sujet. Aussi, s’il condamnera les mauvais traitements envers les prisonniers de conscience bahreïnis qui sont abusés quotidiennement par les autorités carcérales; et s’il fera une déclaration à ce sujet. »4 Le député Seán Sherlock a demandé au Ministre Coveney « si son attention a été attirée par le décès d’un individu [Abbas Mal Allah] alors qu’il était détenu à la prison de Jau ; s’il était intervenu auprès du gouvernement bahreïni concernant les présumés mauvais traitements sur les prisonniers politiques dans les prisons bahreïnis ; et s’il fera une déclaration à ce sujet ».5

Dans sa réponse, le Ministre Coveney a répondu à toutes les questions susmentionnées en même temps. Il a soutenu que « la situation des droits humains à Bahreïn reste une préoccupation majeure » et que « l’Irlande est préoccupée par les cas continus de violations des libertés fondamentales, y compris les violations de la liberté d’opinion et d’expression, ainsi que le ciblage des défenseurs des droits humains et les mauvais traitements des prisonniers »6. Il a ajouté que « le respect des droits humains est une partie intégrante de la politique étrangère de l’Irlande et que [l’Irlande] cherche constamment à faire part de ses préoccupations en matière de droits humains par les voies les plus appropriées et les plus efficaces »7, à savoir le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies. Les réponses fournies aux communications des sénateurs étaient similaires dans leur forme et dans leur contenu.